Quels sont les biens qui se vendent mal ?

L’immobilier se porte mieux. C’est ce qu’observent les experts du secteur. Tout du moins, ils espèrent que les frémissements et la reprise des achats et ventes de biens se poursuive. Malgré une amélioration générale, certains appartements et maisons n’attirent toujours pas les acheteurs. En outre, une étude récente de Homeloop, spécialiste de l’achat immobilier instantané, relayée par Le Monde, le 3 mai 2024, montre que les acquéreurs sont plus frileux. Ils visitent, en moyenne, deux fois plus de bien qu’il y a un an. Ainsi, ils en réalisent six, contre trois auparavant.

D’après Sébastien Kuperfis, responsable des agences Junot, «la crainte est d’acheter trop cher». Interrogé par le quotidien national, il assure que, désormais, c’est la qualité du bien qui prime. Exit donc les nuisances sonores, les rez-de-chaussée ou encore les logements sombres qui ont de plus en plus de mal à trouver preneur. Et le quartier peut ne pas compter. Ainsi, un bien d’exception situé, non loin de l’avenue Victor Hugo dans le prestigieux 16e arrondissement de Paris, est toujours en vente après plusieurs mois, parce qu’au premier étage.

 

Le problème des passoires énergétiques

De son côté, Julien Haussy, fondateur des agences Espaces atypiques, a observé que les biens nécessitant des travaux ne trouvent plus preneur non plus. Dans les colonnes du Monde, il assure que «c’est déjà le cas en temps normal, mais la situation s’est accentuée». Et pour cause, le coût des matériaux a subi les affres de l’inflation. Par ailleurs, les passoires énergétiques rebutent également les acheteurs.

L’investissement locatif est également à la peine. Les biens destinés à la location pâtissent de l’augmentation des taux. En outre, la future interdiction de la mise en location des passoires thermiques a tendance à faire fuir les acheteurs. «Dans certains cas, un coup de rabot de 20 % serait nécessaire», estime Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet Immobilier, dans les colonnes du quotidien national. Cela sera nécessaire si les vendeurs veulent trouver preneur afin que les acheteurs gardent un matelas financier pour assurer les travaux de rénovation énergétique.

 

Source:  Capital https://www.capital.fr/immobilier/immobilier-quels-sont-les-biens-qui-se-vendent-mal-1496268